Qu'est-ce que le crowdfunding ? ou financement participatif

Le crowdfunding (traduisez « le financement par la foule ») est également appelé production communautaire ou financement participatif. Il s'agit de projets divers comme la production artistique. La particularité du crowdfunding réside dans le fait que c'est la foule qui finance les projets. L'essor fulgurant des réseaux sociaux et des communautés sur la toile a facilité le regroupement des apports personnels.

Crowdfunding

Comment fonctionne le crowdfunding?

D’un côté, il y a un épargnant qui souhaite investir dans un projet et de l’autre un porteur de projet de création d’entreprise ou de produit, par exemple, qui ne possède pas les fonds nécessaires pour débuter son activité. Ils vont se rencontrer sur le Web via une plate-forme de crowdfunding sur laquelle est présenté le projet avec le montant nécessaire pour le concrétiser. Les internautes intéressés peuvent y investir le montant de leur choix. La plate-forme se rémunère en percevant une commission sur le montant collecté. Les porteurs de projet ont le choix entre trois modes de financement : le don, le prêt et l’investissement en capital. Aujourd’hui, une grande partie des projets sont financés par des dons.

Les plates-formes de dons

Le particulier contribue au projet en réalisant un don avec ou sans contrepartie. On parle alors de don libre et de don contre don. Le concepteur propose différents types de contrepartie en nature selon le montant du don et ses compétences : des confitures maison, une peinture originale… L’argent récolté est mis sur un compte séquestre et versé à la fin de la collecte au porteur de projet.

Les sites : Ulule, Kisskissbankbank

Les plates-formes de prêts

Le contributeur prête de l’argent à un autre particulier ou bien à une communauté de particuliers qui s’engage à le rembourser. Dans la famille des crédits entre particuliers, il faut distinguer les prêts non rémunérés et les prêts rémunérés, comprenez contre des intérêts. Dans le premier cas, soit l’argent est prêté directement au(x) demandeur(s), soit il sert à refinancer un crédit accordé à un entrepreneur par un institut de microfinancement. Les plates-formes de prêts rémunérés sont soumises à un agrément de l’autorité des marchés financiers (AMF) et de l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).

Les sites : Lendahand

Les plates-formes d’investissements

L’internaute investit dans le capital d’une entreprise déjà créée qui a, par exemple, besoin de fonds supplémentaires pour se développer. Il achète, comme en Bourse, des actions de la société. Il est rémunéré chaque année par des dividendes ou par la plus-value qu’il réalise lors de la cession de ses titres. L’investissement minimum est généralement de 1 000 euros, il faut donc déjà bénéficier d’un bon bas de laine. Les investisseurs bénéficient d’avantages fiscaux. Ces plates-formes doivent obtenir un agrément de conseiller en investissement financier accordé par l’AMF. Un projet de loi est en cours pour donner un cadre juridique adapté à ce type de plate-forme et protéger les investisseurs.

Les sites : Anaxago, Wiseed, Les Entreprêteurs

Autres exemples de sites de crowdfunding

Devenir producteur de disques avec quelques euros est une réalité pour tout internaute. C'est la vulgarisation d’un métier jusque-là réservé à des spécialistes. On peut choisir et aider l’artiste que l’on veut voir percer.

Ce concept novateur venu des États-unis est simple : de jeunes artistes s'enregistrent sur le site et déposent leurs compositions sous forme de MP3. Si leur travail plaît, les internautes peuvent investir des parts dans le futur album de l'artiste. Les gains engendrés par l'album sont ensuite partagés entre l'artiste, les internautes et le site.

Sur MyMajorCompany, pour un montant minimum défini, les internautes deviennent producteurs, et se partageront un pourcentage du chiffre d’affaires généré par les ventes de CD ou les parutions numériques.

De plus le producteur peut suivre activement l’évolution de la carrière qu’il parraine, en émettant des avis, en échangeant avec d’autres membres et avec les artistes eux-mêmes sur le forum du site.

Le label MyMajorCompany fait donc le lien entre les créatifs désireux d’être produits et les internautes souhaitant participer au lancement d’une carrière.

Chaque artiste dispose d’un capital de parts. Un internaute peut acquérir un certain nombre de parts. MyMajorCompany prend en charge l’ensemble du processus d’enregistrement et de fabrication, puis de promotion de l'œuvre lorsque la somme totales est atteinte.

Les projets qui ont battu des records

• Grégoire - Le même soleil
• Irma - Letter to the Lord
• Joyce Jonathan - Sur mes gardes

» Visiter MyMajorCompany

Le crowdfounding dans le cinéma

On a pu voir sur internet la participation des internautes pour produire des albums venant des artistes musicaux. Avec touscoprod, les internautes peuvent aussi produire des films.

Ce site met à la portée des internautes l'univers du cinéma. La participation des internautes permet ainsi de financer les films et donne l'occasion à ces nouveaux producteurs de gagner de l'argent selon le succès de leur film. On y présente de multiples projets de films et il appartient aux internautes de choisir celui qu'ils aimeraient bien produire.

A la sortie du film, le producteur sera récompensé. Outre sa part remboursée, les recettes de son film seront partagées entre le site et le producteur.

Bref, touscoprod donne l'occasion aux cinéphiles de devenir de vrais producteurs de films. En participant, ils partent non seulement pour une vraie aventure mais ils gagneront aussi de l'argent suivant le succès du film.

» Visiter touscoprod

Coédition de bandes déssinées

Les passionnés de bandes dessinées trouvaient en l'enseigne Sandawe un partenaire privilégié qui se proposait de donner un coup de pouce aux dessinateurs et scénaristes en herbes. Avant sa fermeture en 2019, le site offrait en effet l'occasion aux internautes de figurer parmi les éditeurs de ses bandes dessinées.

L'investissement que l'internaute choisissait de faire était en fonction de ce qu'il souhaitait donner. Sandawe fonctionnait selon les préceptes du crowdfunding. L'investisseur prenait alors le nom très original d'«édinaute».

Le site, créé par un ancien de chez Spirou, fonctionnait sur le principe d'un partenariat à l'effectif certes, mais il n'en restait pas moins une maison d'édition comme les autres. La rémunération des investisseurs s'élevait à 60 % des profits réalisés jusqu'à ce que l'internaute récupère son placement. Le reste allant à la société. L'édinaute continuait à être rémunéré à hauteur de 40 % des gains après qu'il eut récupéré ses fonds.


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